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jeudi 8 novembre 2012

El Crit

On ne devrait jamais appréhender un évènement, on devrait simplement se poser quelques questions de type logistique, pratique mais jamais au grand jamais se torturer sur quel sera notre ressentit.

C'est un peu la leçon que je peux tirer de mon expérience humanitaire !

Oui j'ai stressé, oui j'ai beaucoup appréhendé, oui j'ai reculé l'échéance d'une semaine car je ne me sentais pas prête à affronter une telle mission où je devais parler espagnol au bout de 5 petits jours de cours. Mais voilà, depuis 7 jours, j'y suis, et vous voulez un secret? Je m'y plais!

"EL CRIT" est un centre qui a été créé il y a une dizaine d'années grâce à des fonds récoltés lors du Teleton. L'Etat à également apporté sa pierre à l'édifice en donnant gratuitement un terrain constructible (juste dommage qu'il soit autant excentré, 50 minutes en navette depuis le centre-ville. Un comble pour un centre accueillant des personnes.... à mobilité réduites)

C'est un centre très moderne, il accueille des enfants (de 2 à 17 ans) handicapés mentaux ou physiques dans un programme d'aide au développement. Très bien organisé il compte une multitude de spécialistes, thérapeutes, médecins, ..).

Mes tâches sont variées, j'ai pour le moment travaillé à la garderie (il faut s'occuper des enfants pendant que les parents sont en rendez-vous avec les thérapeutes), et depuis quelques jours je suis au département "Artistique", les enfants viennent pour une séance peinture adaptée à leurs capacités. On joue avec les couleurs, les textures, les reliefs, c'est vraiment super de voir les efforts de chacun. Je suis impressionnée de voir certains, par exemple dans un fauteuil, arrivant à peine à tenir un pinceau faire de si belles choses. Le prof m'a indiqué qu'il voit ces enfants régulièrement et que l'évolution est flagrante pour chacun d'entre eux. Je trouve celà très encourageant.

Ce qui est un peu frustrant, c'est que mon spanish n'est pas perfect, alors quand je leur demande ce qu'ils veulent dessiner et qu'ils me répondent par un mot que j'ignore imaginez leur visage perplexe en me voyant farfouiller dans mon dictionnaire avant de dire "aa siiii!". À la première phrase que je leur dit, même s'il s'agit d'un "buenos dias" ils me répondent illico "de donde vienes?" (d'où viens-tu?) démasquée..! Le meilleur reste lorsque je dis le nom des couleurs, une fillette m'a dit aujourd'hui "mais non c'est pas Rojo c'est RrrRrRrojo" (en roulant bien le "R") oui mais moi, je n'y arrive pas! Mais ils ne perdent pas espoir, je les aide en peinture, ils m'aident en espagnol, la boucle est bouclée!

Vous l'aurez compris, c'est une belle expérience, je suis vraiment contente que l'on m'ait attribué cette mission, si vous voulez tenter l'expérience, allez-y, ils accueillent des volontaires à tour de bras.

Je vous laisse sur ces images :

El Crit



Le retour en navette est pour moi l'occasion de voir d'autres paysages,
le cadre de vie de la majorité de la population.
Terre rouge, infrastructures faites de bric et de broc, c'est très différent du centre-ville.
L'authentique Oaxaca.


jeudi 1 novembre 2012

árbol de Tule - Hierve el Agua - Mitla

English translation in this post <3

Buenos dias!

Samedi dernier a été haut en couleur et en émotions, encore une fois me direz-vous mais que voulez-vous, ce climat chaud, cette ambiance festive omniprésente et le passé indigène encré dans les moeurs des Oaxaqueños me donne la bougeotte, envie de tout découvrir, envie que leur patrimoine n'ai plus aucun secrets pour moi. C'est donc avec un ami hollandais (ouais pas très exotique pour le coup j'avoue) rencontré à l'école de langue que je suis partie explorer ces sites.


E: Last saturday was a day full of colours and emotions, as usual you would say but how can I say.. this Oaxaquenian atmosphere with its warm climat, its omnipresent festivities and the indigenious past present in each one of people I meet here make me feel like moving and discover every part of the State, feel like knowing every secrets of their heritage.
Last saturday I've left this city with one of my friend, student at the same school than me to discover these new places.


Première étape: "El arbol de Tule"
À 10km d'Oaxaca, cet arbre mesure 58 m de circonférence et 42 m de hauteur, il aurait plus de 2000 ans!
Difficile à retranscrire en photo alors j'ai photographié une carte postale (oui minable je sais mais c'est la seule façon de retranscrire la réalité!) on est resté 20mn car le reste du village est très "surfait" à mon goût, beaucoup de boutiques de souvenirs, gris-gris qui je trouve, dénaturent ce paysage.


E: first step: "El arbol de Tule"
Situated at 10km if Oaxaca, this tree measures 58m high and about 42m in circumference. It is more than 2000 years old.
Very hard to show its impressive size on the pictures I've taken so (shame on me) I took a photo of a postcard, it's the only way for you to realize how large it is!





2e étape: nous avons quitté Tule pour le petit village de "Teotitlán del Valle" en étant passé au préalable sur la "Panamerican Highway", voie-rapide qui relie sans aucune interruption le point le plus au Nord de l'Alaska au Sud Sud Sud de l'Argentine (Ushuaïa). Waouh, on se sent comme un aventurier en quête de nouvelles contrées, on avait envie de demander au guide de ne pas la quitter cette route, de rouler et rouler tant qu'on pouvait!

E: second step: we have left this village for another one called "Teotitlán del Valle". In order to go there, we have passed by the "Panamerican Highway", the longest road in the world that links up Alaska to Argentina.. Yep, very long one! A deep impression that adventure is at your fingertips, I'd have liked so much staying on it and drive as much as we can, discover other landscapes, other countries.. But hey, we came here to visit Oaxaca region no? So lets take this exit!

Donc nous disions: Teotitlán del Valle est un petit village spécialisé dans le tissage de laine et de coton, les habitants travaillent la laine avec des pigments naturels (cochenille, indigo, roches, plantes) qu'ils frottent à une pière pour en extraire les couleurs. Ils tissent ensuite des tapis et autres couvertures en utilisant des motifs zapotèques.

E: so, I was about to discribe this village of Teotitlán del Valle. This "pueblo" is known for its textiles, especially rugs, which are woven on hand-operated looms, from wool obtained from local sheep and dyed mainly with local, natural pigments. They are woven in traditional designs.





3e etape: Hierve el Agua. On a bien failli ne pas y arriver, imaginez des routes non goudronnées grimpant à plus de 2800 km d'altitude en épingles à cheveux, vertigineux? Le mot est faible!
Le temps de voir de biens beaux paysages.


E: 3rd step: Hierve el Agua
Just imagine very undulating roads soaring at an altitude of 2800 m, almost time for me to fill my testament, but very worthy to be there, the landscape is just amazing.

Hierve el Agua, aahhh on y est! Le spéctacle est rare, imaginez, 2 cascades pétrifiées huchées au sommet de deux montagnes différentes. "Pétrifiées? Comment celà?.." c'est pourtant simple, des petites sources d'eau carbonnée et riche en calcium se déversent dans ces piscines naturelles faisant ainsi déborder l'eau, se colmatant au fur et à mesure des années sur le flanc de la montagne. Les images parlent d'elles-mêmes, c'est magnifique (et l'eau était d'ailleurs extra bonne!).

E: Hierve el Agua, ahh finally, here we are! Just imagine 2 petrified waterfalls, on the top of two different mountains. This petrification is in fact due to little sources of water charged of carbon and calcium flowing into a natural pool and then running on the slope of the mountain.. Carbon and calcium then stuck on the slope and give birth to this landscape.
Just wonderful! (and the water was very good btw!)







Etape suivante: Mitla: "Vamos chicitos", traduction: on doit reprendre la route, traduction numéro 2: on va encore frôler la mort!
Mais finalement tout se passe bien, et notre guide nous dit qu'il adore ce genre de route au moins il y a de l'animation et on ne risque pas de s'endormir au volant! Par contre de mourir au prochain tournant ça il ne l'a pas évoqué..
Nous arrivons donc à Mitla, petit village très charmant qui abrite les edifices de la cité qui a connu l'alliance des Mixtèque et Zapothèques au cours du XIVe siècle. Très différent de Monte Alban (beaucoup plus récent celà dit) mais on sent vraiment la griffe indigène avec ces bâtiments aux motifs géométriques.


E: Mitla, Let's go, once again on this road of the dead! But everything is ok and we reach Mitla without any problems. This charming little village was built in the 14th century by the alliance of the Mixtecs and Zapotecs, the style is very different from Monte Alban (because more recent) and we definitely feel the indeginious "brand label" with those geometric shapes on the walls.




Les Zapotèques, de très petite taille, s'asseillaient sur ces marches pour assister aux spectacles sur la place publique.. Aparemment, ils se sentaient tout à fait à l'aise et la hauteur des pierres étaient proportionelle à la taille de leurs dos.. Quand je pense que je me trouve petite ;)
Zapotecos used to sit on those seats to assist to events, apparently they felt very comfortable because the high of the stones was proportional to the size of their back.. Don´t tell me I´m short now..!

Une très bonne journée en somme, encore une fois gâtés par le temps et par ce guide passionnant. Il avait d'ailleurs amené ses deux filles qui ont vraiment été gentilles tout au long de la journée. L'accent mexicain sur de petites nenette comme ça est juste trop mignon!
Ne sont-elles pas à croquer?!


Very good day, very glad to have travelled with this supra interresting guide, he brought his two daughters during this trip, they were lovely during the whole day and I really loved the mexican accent on her, so, so cute, isn't it?




Hasta luego 





lundi 22 octobre 2012

Monte Albán - Cuilapan de Guerrero - San Bartolo Coytepec

Hier, mon amie Kanae et moi-même avons eu une journée pour le moins intensive et haute en découvertes; tout est dit dans le titre!
Nous avons embarqué dans un minibus avec 6 autres touristes et nous sommes laissées guider par Eloy, un mexicain zapotèque, chauffeur et guide à ses heures. Il parlait super vite et switchait spanish/english à la vitesse de la lumière donc j'espère avoir bien compris tout ce qu'il nous a expliqué. Vous êtes prêts? ¡Vamos!

Les ruines du Monte Albán nous plongent tout droit à l'ère zapotèque (il y a plus de 1500 ans) où vivaient plus de 40,000 personnes. Il comporte de nombreux édifices ayant eu chacun leur rôle;
- observatoires (l'un d'entre eux servaient à savoir exactement l'heure qu'il était selon le placement du soleil sur son flanc)
- bâtiment accueillant le jeu appelé "Pelato". Balle en caoutchouc pesant plus d'un kilo à faire rebondir sur les coudes, hanches ou genoux... Prime de match pour les gagnants: la vie sauve, les autres étaient sacrifiés.. (fallait pas se louper).
- aqueduc souterrain servant à approvisionner la civilisation d'eau claire et pure.
- et bien entendu, des temples.



On se sent vraiment petits face à ce paysage, on a du mal à imaginer qu'il y avait de la vie ici car hormis les temples il n'y a aucunes traces d'habitation.






Après 2h passées à admirer le paysage, flashé ses moindres recoins et s'être faites prendre en photo par de nombreux mexicains (une Japonaise et une Française qui parlent espagnol ça ne doit pas être courant chez eux!) nous avons sauté dans la fourgonnette et avons sillonné les routes de terre rouge et quelque peu accidentées direction :


Cuilapan de Guerrero


Cette église/couvent (multifonction, pratique!) à en fait été construite suite à l'arrivée des conquistadors espagnols. Non seulement ils voulaient s'emparer des terres de ces pauvres autochtones, il fallait également qu'ils les convertisse à leur propre religion.
Problème; impossible de communiquer sauf par le biais d'images et leurs édifices étaient loin de séduire les zapotèques. Ils ont alors eu une idée brillante; construire une église dans un style colonial adaptée aux moeurs des zapotèques.. donc une église ouverte avec plein de porte partout histoire de dire : "hého, venez, c'est ouvert et y'a plein de place!". Ils n'ont hélas pas pu la terminer. Il n'en reste pas moins que c'est un très beau bâtiment.



Petite pause déjeuner 

et on est repartis. Visite de la ville de:

San Bartolo Coytepec
Une toute petite ville (ou grand village?) où nous avons fait la visite d'un très vieux couple d'artisans fabricant des vases et biblos à l'aide d'argile locale. Le vieil hombre (74 ans et en pleine forme) a fait un vase, en live, devant nos petits yeux ébahis et sans machine électrique s'il vous plait, tout à la main sur une mini table composée d'un socle et d'une pierre lisse et ronde pivotant sur sa base. Après un séchage de 18 heures sa femme découpe dans cet argile encore mou des motifs en tout genre. Lorsque c'est bien sec ils polissent cette objet avec du quartz lui donnant ainsi une couleur bien noire. Enfin, cuisent et refont sécher. Tout un travail!
Je n'ai malheureusement pas pris beaucoup de photos (seulement du vieux monsieur à l'oeuvre) mais j'ai particulièrement aimé cet endroit, j'ai comme eu l'impression de faire un bond de 100 ans en arrière. Le confort dans leur maison-atelier était très modeste, un long banc nous servait de siège et un doux vent faisait bouger les feuilles et grigris nous donnant ainsi un peu de fraîcheur après cette journée sous un soleil de plomb. Moment de grâce..


Voilà !
(dit celle qui ne sait pas comment finir sa note!)




vendredi 19 octobre 2012

El Mirador

Il y a deux jours un guide mexicain m'a emmené dans un endroit incroyable: "El Mirador". Après une pléthore de marches d'escalier, on accède à un belvédère permettant d'avoir une vue sur toute la ville, d'Est en Ouest, du Sud au Nord. Qué bonito!
Ajoutez à ceci un "puesta del sol" et tout est parfait. Enjoy!

mercredi 17 octobre 2012

Todo bueno !

Ahh, des nouvelles.. enfin!
Après un transfert de Frankfort à Montreal, Montreal à Houston, Houston à Oaxaca (respiration) me voici donc arrivée en terre promise ! Quasi 24 heures sans proprement dormir et un seul constat: Je ne prendrai plus jamais de vol avec escales. Jamais vous m'ententez? Bien trop de stress lors des transferts, sans parler du pire: mon bagage en soute (stress permanent durant la totalité du voyage.... 19h c'est long..) pauvre petit sac de 12kg qui peut se perdre si vite..

Les deux premières nuits à l'hotel se sont bien passées, et j'ai pu mettre en application mes modestes connaissances en espagnol.. pas très glorieux mais pas si mal que ça selon les tenants hyper cool de l'hôtel.

Dès le premier jour, visite de la ville. Je m'attendais à ce qu'il y ait des couleurs, de la vie, de la musique.... Mais quelle surprise ais-je eu! Je crois que je n'ai jamais eu d'aussi bon feeling en découvrant une nouvelle ville comme j'ai pu l'avoir en me promenant à Oaxaca de Juaréz; des maisons les plus belles et plus colorées les unes que les autres, des monuments splendides, des petits endroits simples et coquets dans lesquels vous avez juste envie de vous poser, rester là à regarder les gens passer, à écouter les groupes de fortune jouer de la guitare et chanter, comme ça, juste pour le plaisir, admirer au loin les montagnes qui entourent cette ville.

Il faut chaud, mais alors chaud! Oui, mais tout le monde est en pantalon + gilet.. Quant aux orteils, ils restent bien gentiment rangés dans des chaussures bien fermées. Comprenez donc mon désarroi le matin en choisissant mes habits, incapable d'opter pour un short, des tongs ou même une robe au risque de passer pour une vulgaire touriste (j'en croise très rarement ici d'ailleurs). Le matin, quand il fait un peu frisquet (16 degrés..) les gens ont carrément des bonnets! Alors imaginez leur regard quand ils me voient passer en t-shirt..
Ils sont beaucoup habillés mais ça a un prix; ils sont toujours fourrés à l'ombre.. Dans les parcs, dans la rue, sur les terrasses de restau.. Je serais assez pour leur apprendre de trouver un juste milieu et à se dévêtir un peu pour pouvoir profiter du soleil, et moi de mon coté je pourrais porter mes petites robes en toute impunité..

Sinon j'ai commencé mes cours de Spanish, j'ai dû passer un test permettant de juger mes connaissances.. Résultat; j'ai sauté d'une classe! Yay. Les cours sont vraiment enrichissants, ludiques, enseignés par des profs qualifiés. J'ai en fait cours de grammaire + conjugaison le matin et groupe de discussion l'après-midi jusqu'à 14h.
L'école est bien rodée, il y a une activité par jour, aujourd'hui par exemple après les cours on a eu une leçon de "cucina" (cuisine). Il y a aussi des dîners, projections de film, des cours de salsa.. Je regrette vraiment de ne rester qu'une semaine (c'est le programme que j'ai choisi), je commence tout doucement à redouter la mission humanitaire qui va suivre car apparemment c'est dur et très loin (50 mn en bus)..

Autrement question famille d'accueil c'est sympa, ils sont habitués à  recevoir des gens comme moi, la mama Marina de 74 ans habite là et ses enfants sont en fait ses voisins donc souvent fourrés à la maison, ils mangent ici midi et soir (merci abuela pour la comida gratos!). Il y a 3 autres étudiants américains à la maison donc je ne suis pas seule et les repas sont ainsi beaucoup plus animés même si on dérape souvent et finissons par parler anglais..

Je vous laisse quelques photos, j'ai encore des tonnes de choses à raconter mais ça sera pour un autre post.

Hasta luego amigos.


Le kiosque du Zocalo

Place principale "Zocalo" où tous se retrouvent

rue typique

Place Sto Domingo

Un exemple parmis tant d'autres de façades chaudes et hautes en couleur des rues d'Oaxaca

L'eglise Santo Domingo (construite au XVIe siècle par les indigènes)

Sa coupole

Oaxaca por la noche !